Édition du mardi 15 mars 2016
Communication interne des collectivités : le journal papier a encore de beaux jours devant lui
Selon une enquête dont les résultats ont été dévoilés la semaine dernière par Cap’Com, le journal papier n’est pas près d’être détrôné par les médias numériques en ce qui concerne la communication interne des collectivités.
Ce sont en effet quelque 80 % des collectivités de plus de 350 agents qui « disposent d’un journal interne », pouvant aller d’un simple recto-verso jusqu’à un véritable magazine de plusieurs dizaines de pages. La « très grande majorité » de ces publications a connu une refonte éditoriale et/ou graphique dans les cinq dernières années, dont certaines ont conduit – souvent à cause de restrictions budgétaires – à changer de périodicité, passant par exemple de mensuelle à trimestrielle. Une majorité de publications internes des collectivités (36 %) paraît tous les trimestres ; 31 % des publications restent mensuelles.
La persistance d’une publication imprimée n’empêche pas les collectivités de disposer aussi d’une plate-forme intranet pour leur communication interne. Dans la majorité des cas (54 %), les deux médias sont utilisés parallèlement. 16 % des collectivités interrogées disposent d’un journal mais pas d’intranet, et 18 % seulement d’intranet seul. 12 % des collectivités de plus de 350 agents n’ont ni l’un ni l’autre. Cap’Com apporte cependant un bémol à ce constat, et qualifie la complémentarité entre publication imprimée et intranet « d’hésitante » : « La communication interne n’apparaît pas encore dans une démarche transmedia. Pour preuve, la déclinaison numérique du journal interne reste très traditionnelle : les trois quarts se contentent de mettre le journal en PDF dans l’intranet. »
L’enquête révèle également que si les élus gardent toujours un œil extrêmement vigilant sur la communication externe de leur collectivité, ils se mêlent beaucoup moins du journal interne, qui reste l’apanage de la direction générale des services. La réalisation des journaux internes se professionnalise, note l’enquête, puisque dans 90 % des cas, « ce sont des pros de la communication qui ont la charge du journal interne », qu’il s’agisse du service communication interne ou de tâches externalisées à des agences de communication. Pour ce qui est de la validation des publications, elle est réservée à la seule direction générale dans 34 % des cas ; dans 42 % des cas, par « plusieurs personnes », qui peuvent être le ou la DG, le ou la DRH, etc. Dans 15 % des cas seulement, ce sont les élus qui valident. « Comment ne pas remarquer la faible présence des élus et de leur cabinet ?, note Cap-Com. Ils semblent en effet assez peu impliqués dans la publication interne, à la fois en dehors du circuit de validation, mais aussi souvent absents des comités de rédaction lorsqu’ils existent. » 15 % seulement des éditoriaux de ces publications internes sont signés par les élus, souligne l’étude – la grande majorité étant faite par les DG. Cap’Com regrette que les élus ne profitent pas davantage de cet outil de communication pour « porter leur parole » auprès des agents, avec pour conséquence que « les agents ont souvent le sentiment de devoir trouver en eux-mêmes et pour eux-mêmes le sens de leur mission et de leur motivation », faute d’une communication directe suffisante de la part des élus employeurs.
Cette étude a été réalisée en février 2016 auprès de 268 collectivités.
Ce sont en effet quelque 80 % des collectivités de plus de 350 agents qui « disposent d’un journal interne », pouvant aller d’un simple recto-verso jusqu’à un véritable magazine de plusieurs dizaines de pages. La « très grande majorité » de ces publications a connu une refonte éditoriale et/ou graphique dans les cinq dernières années, dont certaines ont conduit – souvent à cause de restrictions budgétaires – à changer de périodicité, passant par exemple de mensuelle à trimestrielle. Une majorité de publications internes des collectivités (36 %) paraît tous les trimestres ; 31 % des publications restent mensuelles.
La persistance d’une publication imprimée n’empêche pas les collectivités de disposer aussi d’une plate-forme intranet pour leur communication interne. Dans la majorité des cas (54 %), les deux médias sont utilisés parallèlement. 16 % des collectivités interrogées disposent d’un journal mais pas d’intranet, et 18 % seulement d’intranet seul. 12 % des collectivités de plus de 350 agents n’ont ni l’un ni l’autre. Cap’Com apporte cependant un bémol à ce constat, et qualifie la complémentarité entre publication imprimée et intranet « d’hésitante » : « La communication interne n’apparaît pas encore dans une démarche transmedia. Pour preuve, la déclinaison numérique du journal interne reste très traditionnelle : les trois quarts se contentent de mettre le journal en PDF dans l’intranet. »
L’enquête révèle également que si les élus gardent toujours un œil extrêmement vigilant sur la communication externe de leur collectivité, ils se mêlent beaucoup moins du journal interne, qui reste l’apanage de la direction générale des services. La réalisation des journaux internes se professionnalise, note l’enquête, puisque dans 90 % des cas, « ce sont des pros de la communication qui ont la charge du journal interne », qu’il s’agisse du service communication interne ou de tâches externalisées à des agences de communication. Pour ce qui est de la validation des publications, elle est réservée à la seule direction générale dans 34 % des cas ; dans 42 % des cas, par « plusieurs personnes », qui peuvent être le ou la DG, le ou la DRH, etc. Dans 15 % des cas seulement, ce sont les élus qui valident. « Comment ne pas remarquer la faible présence des élus et de leur cabinet ?, note Cap-Com. Ils semblent en effet assez peu impliqués dans la publication interne, à la fois en dehors du circuit de validation, mais aussi souvent absents des comités de rédaction lorsqu’ils existent. » 15 % seulement des éditoriaux de ces publications internes sont signés par les élus, souligne l’étude – la grande majorité étant faite par les DG. Cap’Com regrette que les élus ne profitent pas davantage de cet outil de communication pour « porter leur parole » auprès des agents, avec pour conséquence que « les agents ont souvent le sentiment de devoir trouver en eux-mêmes et pour eux-mêmes le sens de leur mission et de leur motivation », faute d’une communication directe suffisante de la part des élus employeurs.
Cette étude a été réalisée en février 2016 auprès de 268 collectivités.
F.L.
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